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Les concours financiers de la CGLLS ne peuvent être accordés qu’à des organismes ayant des difficultés financières avérées.
Les indicateurs permettant d’apprécier la fragilité d’un organisme sont :
- Autofinancement net < 3 % des produits ;
- Fond de roulement à terminaison par logement < 750 €/logement) ;
- Potentiel Financier à Terminaison < 0 € ;
- Valeur Nette Comptable des immobilisations locatives/dotations aux amortissements des immobilisations locatives – dette/CAF brute < 0.
La difficulté structurelle pour un bailleur social est l’insuffisance de fonds propres disponibles lui permettant d’investir sur son patrimoine de façon à compenser son obsolescence et son vieillissement qui provoque la dégradation de son attractivité ainsi que de la qualité de service apportée au locataire.
Cette insuffisance de fonds propres provient :
- D’une exploitation déséquilibrée ne permettant plus de produire une richesse suffisante par l’autofinancement ;
- D’opérations déjà réalisées ou en cours souffrant de déficit de financement ;
- De besoins de financement futurs liés aux opérations de renouvellement urbain dans lesquelles le bailleur se trouve engagés ;
- De besoins d’investissement sur le patrimoine existant en termes de réhabilitation ou d’amélioration de la qualité validés dans la cadre de sa propre stratégie patrimoniale.
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Le schéma de redressement
Le schéma de redressement est analysé dans le cadre d’une simulation prévisionnelle à 10 ans prenant en compte tous ces besoins et des mesures internes à réaliser par l’organisme.
Ces mesures portent sur une amélioration du produit d’exploitation par une hausse des loyers dans la limite des plafonds réglementaires, d’une réduction des pertes liées à la vacance et aux impayés. Mais aussi sur une réduction des dépenses comme l’annuité d’emprunt, la TFPB, la maintenance ainsi que les charges de structure en particulier celles de personnel.
Un protocole d’aides entre la CGLLS avec l’organisme, sa collectivité de rattachement ou son actionnaire, le cas échéant sa société de coordination ainsi que l’Etat vise à donner une « feuille de route » validée collectivement quant à la mise en œuvre de ces mesures internes de redressement ainsi qu’à apporter des financements externes permettant la réalisation des investissement prévus. Les mesures externes sont apportées par la collectivité de rattachement et/ou l’actionnaire ainsi que par la CGLLS.
Les mesures internes ne peuvent représenter moins d’un tiers des besoins à couvrir. Et la CGLLS ne peut apporter plus de la moitié des aides externes.
Le soutien apporté à l’organisme par la CGLLS n’est pas seulement de nature financière mais s’exerce aussi par la validation du diagnostic et du besoin, par la mobilisation de partenaires comme la CDC, la collectivité de rattachement, le ou les actionnaires, par le suivi des différents indicateurs en matière de risque pour le bailleurs en ce qui concerne la gestion locative, la gestion patrimoniale et celle des opérations d’investissement.
Le protocole de redressement est signé pour plusieurs années, avec un maximum de sept ans.